Projet de Loi de Règlement 2016 – Reflet des efforts d’assainissement
En exposant devant la Commission des Finances, du Budget et de la Comptabilité publique de l’Assemblée nationale le Projet de Loi de Règlement pour la gestion 2016, le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, a réitéré la volonté du gouvernement d’assainir les finances publiques et de respecter l’orthodoxie financière.
L’Exécutif gabonais et les parlementaires admettent que l’exécution de la Loi de Finances 2016 s’est déroulée dans un contexte marqué par la « décélération économique » au niveau mondial comme au niveau régional, à quelques exceptions près.
Cela n’a pas empêché les efforts pour parvenir à plus d’efficience. Car il fallait continuer à assainir les finances publiques. Le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, l’a spécifié devant la Commission des Finances, du Budget et de la comptabilité publique de l’Assemblée Nationale, avant l’examen et l’adoption du Projet de Loi de Règlement pour la gestion 2016.
L’accent a été également mis sur les efforts de réduction du train de vie de l’Etat. « Arrêtée en équilibre à 2 626,01 milliards FCFA, la Loi de Finances 2016 a connu une baisse de 24,6 milliards FCFA, par rapport au niveau des ressources et des charges prévues dans la loi de finances rectificative 2015 », a indiqué le Ministre d’Etat, avant de préciser : « Cette légère baisse s’explique par le recours du gouvernement aux ressources de trésorerie et de financement conjugué aux efforts de réduction du train de vie de l’Etat et la réduction de la subvention aux produits pétroliers ».
Et de poursuivre : « Ces ajustements ont permis au gouvernement de garantir parallèlement à la tenue des élections et de la Coupe d’Afrique des Nations, une politique active sur le plan social à travers la mise en œuvre de la stratégie d’investissement humain du Gabon, notamment dans les composantes éducation, santé et protection sociale ».
Annulations de crédits
Sur les charges globales de l’Etat arrêtées ainsi à 2 626,01 milliards FCFA, soit 2152,1 milliards FCFA en charges budgétaires et 473,8 milliards FCFA en charges de trésorerie et de financement, on note des dépenses budgétaires ordonnancées à hauteur de 1743,9 milliards FCFA. On note également à cet effet des annulations de crédits non consommés se chiffrant à hauteur de 408,2 milliards FCFA.
Le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics a fait remarquer, en outre, un taux de recouvrement des recettes publiques de 84,35%. « Les recettes budgétaires perçues se sont établies à 1 723,9 milliards FCFA contre 2 043,9 milliards FCFA prévues », précise-t-il.
Le règlement de la dette extérieure a été réalisé à hauteur de 82,87%. Il a été exécuté à hauteur de 149,3 milliards FCFA, pour une prévision de 180,2 milliards FCFA.
Dépenses de fonctionnement en baisse
S’agissant des dépenses de fonctionnement, Jean-Fidèle Otandault a fait remarquer « la nécessité de s’ajuster au niveau de la trésorerie afin de ne pas accentuer l’accumulation des instances au Trésor ». « L’exécution des dépenses de fonctionnement s’élève à 1184,4 milliards FCAF, bien en deçà de la prévision de 1401,2 milliards FCFA dans la loi de finances », a-t-il précisé. Aussi, les crédits proposés à l’annulation s’élèvent à 216,7 milliards FCFA, soit 15,4% des crédits ouverts par la loi de finances.
Les péripéties économiques des dernières années n’ont toutefois pas empêché des investissements assez conséquents malgré une certaine baisse par rapport aux prévisions. «Les dépenses d’investissement financées sur ressources propres ont été exécutées à hauteur de 164,1 milliards FCFA contre une prévision de 382,1 milliards FCFA » selon le Ministre d’Etat, qui a fait comprendre « qu’il se dégage un montant de 143,1 milliards FCFA de tirages non effectués et par conséquent proposés en annulation ».
De tout ceci, il en ressort que l’exécution de la Loi de Finances 2016 s’est soldée par un excédent de 269,1 milliards FCFA contre un excédent de 97,9 milliards FCFA en 2015. Le total des crédits proposés en annulation étant de 408,2 milliards FCFA. Des chiffres qui témoignent de la volonté de l’Etat de freiner autant que possible les dépenses publiques.