Bilan à mi-parcours de l’exécution budgétaire – L’Etat apure bel et bien ses dettes
L’exécution budgétaire jusqu’à la date du 31 août dernier permet de conclure que l’Etat gabonais a déployé des efforts conséquents afin de mobiliser les ressources nécessaires pour équilibrer ses comptes et d’apurer ses dettes intérieures, notamment vis-à-vis des entreprises locales.
Aussi, selon les derniers chiffres, sur un stock d’instances validé et arrêté au 31 décembre 2016 à 249 milliards de Francs CFA, il est prévu un apurement de 150 milliards de Francs CFA au titre l’année 2017. Au 31 août 2017, 137 milliards de Francs CFA ont été effectivement payés par le Trésor public dont 94 milliards de Francs au profit des entreprises affiliées à la Confédération Patronale Gabonaise (CPG). Autre information d’importance : près de 85% des ordonnances reçues par le Trésor public ont été honorés.
Ceci a été possible grâce à l’optimisation des recettes engrangées par l’Etat. Car jusqu’au mois d’août 2017, les recettes budgétaires totales couvertes représentent une valeur totale de quelque 1 010 milliards de Francs CFA, représentant 61% de la prévision pour toute l’année 2017, définie dans la Loi de Finances Rectificative (LFR). Pour le reste de l’année, il reste à recouvrer 637 milliards de Francs.
Le décaissement des arriérés, compte tenu des possibilités de recettes jusqu’à la fin de l’année, semble ainsi à portée de mains, du moins en grande partie. La priorité ayant été accordée depuis le début à l’apurement de ces arriérés selon les capacités financières de l’Etat.
les chiffres publiés viennent démentir l’affirmation de la CPG devant le CES et dans le quotidien l’Union du 12 septembre dernier selon laquelle l’Etat n’aurait pas tenu ses promesses en matière d’apurement de la dette intérieure.
Une avancée certaine
En ce qui concerne le règlement des dettes extérieures, 122 milliards de F CFA ont été payés au titre des remboursements à la date du 31 août. Les recettes à venir devraient permettre, par ailleurs, d’assurer une meilleure progression sur ce plan.
D’autant que d’importantes ressources sont encore attendues au niveau des douanes, pour lesquelles l’encaissement a été d’un peu plus de 171 milliards de Francs CFA pour une prévision de 321 milliards. De même, un peu plus de 300 milliards de Francs de recettes fiscales supplémentaires sont attendues jusqu’à la fin de l’année 2017. Les recettes pétrolières, dont le recouvrement a été assuré à hauteur de 69%, apporteront également des ressources supplémentaires avant fin 2017.
Ces chiffres permettent de penser à la possibilité d’une avancée majeure en matière d’exécution budgétaire. En tous cas, le dossier sur l’apurement des arriérés vis-à-vis des entreprises gabonaises a beaucoup évolué. La démarche a été nécessaire afin de booster les activités économiques dans le pays et de rétablir la confiance entre public et privé.
En matière d’investissement et d’aide budgétaire, l’apport des principaux partenaires du Gabon a été essentiel quoi que le taux de décaissement n’ait pas entièrement suivi l’évolution prévu dans le calendrier initial.
Sur un appui budgétaire projeté à 617 milliards de Francs CFA , 189 milliards ont été encaissés au 31 août 2017, soit 31%. Pour les emprunts obligataires, les prévisions tablent sur 218 milliards de Francs CFA et 112 milliards de Francs CFA ont déjà été encaissées, soit 51%.
Notons que quatre partenaires extérieurs ont promis un appui budgétaire au Gabon, à savoir la Banque Africaine de développement (BAD), la Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International (FMI) et l’Agence française de développement.