Madame Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, a pris part au déjeuner-débat qui a eu lieu à la Résidence de France
C’est à la Résidence de France, domicile officiel de l’Ambassadeur de France au Gabon, que le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a été reçu par Jean-François Desmazières, en compagnie d’une bonne brochette d’opérateurs économiques français. Il a notamment été question des relations et du partenariat économique entre le Gabon et la France.
D’entrée de jeu, en s’exprimant après Jean-François Desmazières, l’ambassadeur, Didier Lespinas qui préside la session des Conseillers du commerce extérieur de la France, a relevé qu’au Gabon, en 2011, les entreprises françaises ont réalisé 2300 milliards de francs CFA de chiffres d’affaires et effectué 500 milliards de francs CFA d’investissements. Elles ont payé 650 milliards de francs CFA d’impôt et employé environ 12000 personnes.
Le déjeuner-débat qui a eu lieu en présence de quelques membres du gouvernement gabonais, ce vendredi 29 juin, entendait examiner comment les investisseurs français peuvent davantage participer à l’essor du programme Gabon émergent, lancé par le président Ali Bongo Ondimba en 2009. Que ce soit en effet le Gabon Vert, le Gabon des services ou le Gabon industriel, les opérateurs économiques français ont leur pierre à apporter à ces édifices. Notamment la trentaine de chefs d’entreprise présents qui appartiennent, pour la majorité, à la session des Conseillers du commerce extérieur de la France.
La relation économique ou le partenariat économique Gabon-France comporte, selon Jean-François Desmazières, deux dimensions : le commerce et les investissements. « Au niveau du commerce international, 2011 avait été une année record entre la France et le Gabon. Le Gabon étant le troisième excédent commercial français au sud du Sahara. Et cela justifie tout l’intérêt de cette relation », a déclaré Jean – François Desmazières.
« Pour l’année 2012, nous avons des chiffres consolidés sur quatre mois jusqu’au 30 avril. Nous avons une augmentation de 30% des exportations françaises sur les quatre premiers mois de l’année et une augmentation de 20% des exportations gabonaises sur la France également pour les quatre premiers mois de l’année. Le Commerce va ainsi bien et il reflète la réalité de notre relation », a ajouté le chef de la mission diplomatique française au Gabon pour expliquer la dimension du commerce.
Pau sujet des investissements, l’ambassadeur a expliqué qu’il y avait certes quelques commerçants durant cette rencontre, mais il y avait surtout des investisseurs historiques. « Et je crois qu’ils sont venus pour vous entendre sur les grands projets du gouvernement gabonais et pour évoquer différents sujets relevant des entreprises et de l’Etat. Ensemble, associés dans l’effort de formation professionnelle et de l’emploi », a expliqué le diplomate.
Saluant cette initiative, le chef du gouvernement gabonais a axé son propos sur le système de formation qui ne répond plus aux normes. Ce, dans la mesure où il y a une réelle absence d’adéquation formation-emploi. Pour lui, de nombreux jeunes sont formés et n’entrent pourtant pas dans les circuits conventionnels de l’emploi. Une situation que ces entreprises devraient contribuer à résoudre.
Ces échanges entre le Premier ministre gabonais, quelques membres du gouvernement et les hommes d’affaire français, aux allures d’offensive, arrive alors que les Asiatiques, notamment les Chinois, les Malaisiens et les Américains mènent une lutte acharnée pour investir dans divers secteurs économiques au Gabon. Vraisemblablement, les Français, partenaires historiques du pays, veulent de ce fait redorer leur blason en passant ainsi à l’offensive. Tel pourrait être le sens de ce déjeuner-débat, précisément au domicile de l’Ambassadeur de France.