Réforme budgétaire : le Gabon potentiel leader
La réforme budgétaire est depuis hier, au centre d’un échange entre les États membres du forum des hauts fonctionnaires du budget des États membres de l’Afritac centre (FOHBAC), à l’occasion d’un séminaire organisé à Libreville, sous le thème « la réforme budgétaire : une dynamique internationale au service de l’action publique ». Le Gabon est bien parti pour être leader dans le domaine, au regard des efforts consentis par le pays.
En effet, la réforme budgétaire dans laquelle s’est engagée le Gabon depuis quelques années, connaît des avancées significatives. D’ailleurs, à la fin du mois de décembre dernier, un séminaire relatif à la sensibilisation sur les outils de la réforme budgétaire a eu lieu dans la capitale gabonaise.
Au cours dudit séminaire, le directeur général du budget, Yves Fernand Manfoumbi avait déclaré que « les travaux de ladite réforme se sont visiblement accélérés ces deux dernières années, notamment avec l’adoption de la loi organique relative aux lois de finance et l’exécution du budget, l’élaboration d’un cadre de dépense à moyen terme, tant au niveau central que sectoriel ainsi qu’au plan institutionnel, le repositionnement des directions centrales des affaires financières comme services décentralisés de la direction générale du budget ».
Dans la même lancée, des avancées considérables ont également été enregistrées, dans l’élaboration du premier Cadre des dépenses à moyen terme (CDMT), qui servira désormais de base pour les prochains exercices de programmations budgétaires. Il est à noter que cet instrument qui a déjà été expérimenté pour la préparation du budget 2012, permet aussi d’opérationnaliser le plan stratégique Gabon Émergent (PSGE) et d’aligner le budget sur cette stratégie de développement.
Afin de poursuivre l’objectif d’une meilleure gouvernance des finances publiques, les différentes administrations disposent désormais d’un cadre formel de planification de la consommation de leurs crédits budgétaires, à travers l’instauration du principe des plans d’engagement appuyés par des plans de passation des marchés, en vue de donner au comptable public une nette lisibilité sur les préventions de décaissement par l’élaboration d’un plan de trésorerie cohérent et réaliste.
Dans le même ordre d’idée, un guide de montage de projet présenté dernièrement au cours d’un séminaire par la direction général du budget, devant permettre aux administrations de formuler leurs besoins de financement, à l’intérieur d’un processus normatif, tenant compte des standards internationaux y afférentes.
Il faut retenir également que l’engagement du Gabon depuis quelques années, en matière de réforme budgétaire, répond au souci de rationaliser la gestion des finances publiques. Cette réforme exige des structures dépensières de l’État, une plus grande responsabilisation dans la préparation et l’exécution du budget. C’est dans ce cadre que depuis l’exercice budgétaire qui vient de s’achever, le gouvernement a décidé d’introduire dans le processus d’exécution budgétaire, entre autres, des plans d’engagement, de déblocage et de passation des marchés.
Concernant la comptabilité spéciale des matières, les objectifs sont respectivement tournés vers la maitrise du bilan patrimonial de l’administration ; l’édition du compte général de l’État sous forme patrimoniale et l’amélioration de la programmation de l’acquisition, de l’entretien et de la cession des biens de l’État. Aussi, faut-il noter qu’à propos de passation des marchés, aucun marché ne pourra être exécuté sans respect des règles du nouveau code des marchés publics.