Accès des PME-PMI gabonaises à la commande publique, le Gouvernement rassure



Le Ministère du Budget et des Comptes Public a initié le 25 juin 2015, une rencontre d’échange avec les différents responsables des PME-PMI gabonaises, l’objectif étant de trouver un nouveau cadre de gestion des Commandes publiques.

En effet, les PME-PMI gabonaises accèdent péniblement à la commande publique malgré l’existence des mesures qui leur sont propices dans le code des marchés publics. Il faut surtout dire que les PME-PMI brillent dans des pratiques qui ne permettent pas leur éligibilité aux marchés publics à savoir : création d’entreprise à activité éphémère, manque de siège social fixe, absence d’esprit d’entreprise, corruption quasi-généralisée. Cependant, il convient également de noter que l’administration a sa part de responsabilité dans la situation de ces entreprises. La lenteur observée dans la chaîne de la dépense, un circuit complexe, mal compris et coûteux, plombe énormément ce secteur.

Pour ce, le ministre du Budget et des Comptes Publics, Christian Magnagna, a indiqué que : « Notre objectif ici est clair : nous souhaitons que les marchés publics profitent à nos PME-PMI, afin de consolider et de favoriser la croissance économique, de développer l’emploi, d’endiguer la pauvreté et de procurer davantage des entrées fiscales à l’Etat, en vue de soutenir à terme ses efforts en faveur de tous. »

Jean-Fidèle Otandault, Directeur Général du Budget et des Finances Publiques (DGBFIP) quant à lui, a fait un exposé sur « La place des PME-PMI dans les Marchés Publics au Gabon ». Dans son propos, le DGBFIP a démontré l’intérêt pour l’Etat d’accompagner les PME au quotidien. Cet accompagnement passe par « la facilitation d’accès aux Marchés Publics. Nous proposons aux entreprises, une Charte de l’Entreprise citoyenne qui est un engagement entre la PME et la DGBFIP pour faciliter certaines conditions afin de permettre l’accès aux Marchés Publics de ces PME. Aussi, dans le cadre de l’exercice 2015, une commande publique de 836 milliards de francs CFA est mise à la disposition des ces opérateurs économiques.

Enfin, le vice-président de la CCAIMAG (Chambre de Commerce d’Agriculture d’Industrie des Mines et de l’Artisanat du Gabon) a insisté sur le fait que certains secteurs d’activités économiques doivent être exclusivement réservés aux nationaux, comme cela est fait dans d’autres pays.

MMA