Création d’un cadre permanent de concertation budgétaire entre l’administration publique et privée



Les autorités gabonaises, qui tiennent à améliorer les rapports entre l’administration publique et le secteur privé en matière des questions financières, ont décidé de mettre en place un cadre d’échange dont la mission première consisterait pour les administrations financières publiques d’expliquer de manière simple et consensuelle, les dispositions réglementaires en matière de passation des marchés de l’Etat, d’exécution, de contrôle et de règlements des dépenses publiques.

La cérémonie d’inauguration présidée mardi par le Ministre Gabonais du Budget, des Comptes publics et de la Fonction Publique, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, a été également l’occasion pour les responsables des entreprises privées représentés par le Président de la Chambre de Commerce, Jean Baptiste BIKALOU et le président de la Confédération Patronale Gabonaise (CPG), Henry Claude OYIMA, de présenter les difficultés auxquelles ils font face dans l’exécution et le traitement desdits marchés.

Dans son allocution circonstancielle, Rose Christiane OSSOUKA RAPONDA, la ministre gabonaise du Budget a indiqué que « cette plateforme de concertation est d’autant plus importante qu’elle est également la matérialisation de l’action n°54, portant sur la concertation publique-privée, inscrite dans le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) du Chef de l’Etat. Lequel vise à faire du budget de l’Etat un levier important vers l’émergence de notre pays ».

Car, la mise en place de ce cadre de concertation est de maintenir les rapports de confiance entre les différentes institutions.

Durant son allocution, le ministre du Budget a exhorté les représentants du privé de faire part aux administrations financières publiques, les difficultés que ceux-ci rencontrent dans le circuit de l’exécution des marchés publics. Elle a également rappelé que l’ambition du gouvernement est de conserver au cours de l’année 2013, le rythme de croissance de l’économie gabonaise de 7,4% réalisée durant l’année 2012.

« Il s’agit pour nous aujourd’hui et pour le futur de l’améliorer au cours des trois prochaines années. Pour justement relever ce défi, le président de la République a instruit le gouvernement à relever de manière significative l’investissement public, en le situant à un taux de près de 13% du Produit Intérieur Brut (PIB) en 2013, soit 7,5% par rapport au budget d’investissement qui avait été fixé en 2012 », a laissé entendre le Ministre gabonais du Budget.

Ces effets sont nécessaires pour réaliser le programme de développement des infrastructures initié par le Chef de l’Etat à travers le schéma directeur national d’infrastructures parmi d’autres projets importants qui vont permettre au Gabon d’atteindre le développement durable.

Dans son discours, le président de la Confédération patronale gabonaise, Henry Claude OYIMA a affirmé que le secteur privé a toujours souhaité avoir de la lisibilité et la prévisibilité, pour permettre aux entreprises de fonctionner correctement. Selon lui, la mise en place de ce cadre de concertation permettra aux entreprises privées d’exprimer leurs aspirations et attentes, puis de traduire en oeuvre pratique le plan stratégique Gabon émergent.

Notons que les participants ont débattu durant la cérémonie d’inauguration des thèmes relatifs à la préparation et l’exécution du Budget de l’Etat, la gestion de la dette intérieure et la gestion des marchés publics.