Environ 1000 fonctionnaires gabonais placés sous haute surveillance
L’opération concerne principalement des salariés du ministère de l’éducation nationale, leurs collègues du ministère de la Santé ainsi que les gabonais dont les noms et prénoms sont identiques à d’autres citoyens gabonais. Les fonctionnaires soupçonnés sont des gagnes petits percevant un présalaire depuis plus d’une décennie. L’administration estime que cette durée est anormale. Les intéressés auraient probablement changé de statut salarial et continueraient à percevoir un présalaire et un salaire.
Ils seraient environ 800 agents dont les situations sont régularisées qui toucheraient en même temps un présalaire et une solde définitive.
Les personnes concernées ont vu leur solde momentanément suspendu. Tous doivent se présenter devant des guichets retenus avec toutes les pièces justificatives avant le rétablissement de leur solde.
Les gabonais soupçonnés de percevoir double salaire à cause des cas d’homonomie sont aussi priés d’apporter tous les justificatifs nécessaires pour éclaircir leur situation. Environ 150 agents seraient dans ce cas.
« L’administration à ces règles. Lorsque nous étudions les dossiers, il y’a des choses qui peuvent nous échapper, mais ce n’est pas pour cela que l’agent de l’Etat doit en profiter pour rouler l’Etat », a souligné M. Gazozet lors de son adresse aux agents qui ont pris d’assaut l’esplanade du ministère de la fonction publique, lieu de l’opération.
Le ministre n’a pas toutefois indiqué d’éventuelles poursuites à l’encontre des présumés fraudeurs qui seront décelés ni des réparations pour les salariés qui seraient lavés de tout soupçon.Cette initiative qui dure 10 jours, vise entre autres, l’assainissement du ficher de la fonction publique et la maitrise de la masse salariale, estimée à près de 350 milliards de FCFA par an. La fonction publique compte plus de 70 mille fonctionnaires civiles et militaires.