Intégration régionale et gestion des ressources naturelles au menu des travaux du forum de l’ACBF



Les travaux du forum de haut niveau de l’ACBF sont rentrés, ce 27 juin, dans le vif du sujet. Les experts se sont attaqués à deux sujets majeurs qui ont un impact décisif sur le développement de l’Afrique : il s’agit de l’intégration régionale et de la gestion des ressources naturelles.

s’agissant du premier forum:Est-il encore utile de rappeler que l’Afrique est un continent riche en ressources naturelles. Si leur exploitation a permis aux pays africains de consolider leurs budgets, elle ne leur a pas encore permis de bâtir des économies fortes. D’ailleurs, nombre de ces ressources sont exploitées à l’état brut et transformées hors du continent. Ce qui prive les économies africaines d’une forte gamme de recettes additionnelles. En effet, les pays d’Afrique ne peuvent réellement tirer profit de leurs ressources naturelles que si celles-ci sont transformées sur place, afin créer des richesses en termes de valeur ajoutée sur l’ensemble de la chaîne de production

.Cette situation exige des industries performantes, une main d’oeuvre hautement qualifiée, mais aussi des politiques publiques innovantes. Les ressources naturelles ne sont pas reparties de manière égale sur l’ensemble du territoire africain. Certains pays sont plus riches que d’autres. Cette disparité appelle une mutualisation des ressources pour bâtir des économies prospères, compatibles avec les exigences de la mondialisation. Cette mise en commun des moyens passe par l’intégration régionale.


Cependant, le rythme de l’intégration est encore faible dans la plupart de ces communautés crées dans le cadre de l’Union Africaine UMA, CEDEAO, CEEC, SADEC et COMESA. Car le processus intégration bute sur les égoïsmes nationaux. Les travaux de ce forum de haut niveau sont une opportunité pour les experts de proposer des stratégies opératoires pour promouvoir réellement cette intégration régionale. Comme l’a suggéré Erastus Mwencha, Vice- Président de la Commission de l’UA, l’intégration régionale nécessite une double mobilisation, celle des moyens et celle des populations. L’ACBF peut promouvoir le renforcement des capacités des institutions intégratives certes, mais c’est aux Etats de polir les accents souverainistes pour créer ensemble des espaces de coprospérité économique que représentent les marchés régionaux. A y regarder de plus près, l’émergence de l’Afrique passera par l’intégration régionale.