Le PLF 2018 et la Loi de règlement 2016 adoptés par le Sénat
C’est à une large majorité que les Sénateurs du Gabon ont adopté ce jeudi 28 décembre 2017 le projet de Loi de finances 2018 et la Loi de règlement pour la gestion 2016. Et ce, après l’adoption de ces textes, il y a quelques semaines, par les députés de l’Assemblée nationale.
En fin de session parlementaire, ce jeudi 28 décembre, les Sénateurs du Gabon ont adopté le projet de loi de finances 2018 et la loi de règlement pour l’exercice 2016.
Il a fallu ainsi plusieurs jours aux élus de la Chambre Haute pour examiner en profondeur et adopter les deux textes, essentiels pour l’avenir socioéconomique et financier du Gabon.
Le ministre d’Etat devait rappeler que le Projet de Loi de Finances 2018 coïncide avec la deuxième année de mise en œuvre du Programme de Relance de l’Economie (PRE) au Gabon. Un programme qui a été conclu avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour la période 2017-2019. A cet effet, en matière de politique budgétaire, le document a accordé une priorité au renforcement de la viabilité des finances publiques. Ce qui suppose la poursuite de l’effort de mobilisation des recettes fiscales et douanières, la maitrise et l’assainissement des dépenses publiques, ainsi que l’approfondissement des dispositions de la nouvelle gouvernance financière dans le pays.
Il faut rappeler que le PLF 2018 prévoit des opérations budgétaires et de trésorerie équilibrées en ressources et en charges à 2 688,8 milliards de FCFA, contre 2.860,0 milliards de FCFA dans la Loi de Finances rectificative 2017, soit une diminution de 171,2 milliards FCFA. La volonté de maîtrise des dépenses publiques est ainsi réelle, compte tenu du contexte économique que traverse la Gabon actuellement.
Concernant la loi de règlement pour la gestion 2016, l’accent a été mis également sur les efforts de réduction du train de vie de l’Etat. Une approche qui a eu l’assentiment des élus de la Chambre Haute. En effet, arrêtée en équilibre à 2 626,01 milliards de FCFA, la loi de finances 2016 a connu une baisse de 24,6 milliards de FCFA, par rapport au niveau des ressources et des charges prévues dans la loi de finances rectificative 2015.
De ce fait, sur les charges globales de l’Etat, arrêtées à 2 626,01 milliards de FCFA, soit 2152,1 milliards FCFA en charges budgétaires et 473,8 milliards de FCFA en charges de trésorerie et de financement, on note des dépenses budgétaires ordonnancées à hauteur de 1743,9 milliards de FCFA. On note également à cet effet des annulations de crédits non consommés se chiffrant à hauteur de 408,2 milliards FCFA. Des options qui dénotent le désir de maîtriser les dépenses et de mieux assainir les finances publiques.
A l’issue de la séance plénière, le Ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, a tenu à remercier vivement les Sénateurs pour leur implication dans l’examen de ces lois essentielles pour le redressement économique et pour la réforme de la gestion des finances publiques au Gabon.