Le rapport 2010 du budget de l’Etat remis au Premier ministre



Après l’Assemblée Nationale et le Senat, la Cour des comptes a transmis, le 1er juin 2012 au premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, le rapport détaillé de l’exécution du budget de l’Etat 2010, déficitaire d’environ 604,2 milliards FCFA.

C’est le premier président de la Cour des Comptes, Gilbert Ngoulakia qui a donné le ton en annonçant au Chef du gouvernement, devant les membres de son équipe, le contenu de ce rapport avec des anomalies résultant du retard accusé par les différentes directions en charge des finances publiques.

Dans sa déclaration, il a énuméré plusieurs écueils ayant favorisé la transmission tardive de ce rapport. Il a également évoqué les lenteurs dans la mise en branle des mesures destinées à mettre de l’ordre dans l’exécution du budget de l’Etat. Aussi, a t-il souhaité que les tenants des décisions dans des administrations travaillent en symbiose afin de présenter dans des délais et de manière claire, leurs rapports. Gilbert Ngoulakia a tiré la sonnette d’alarme quant au rendu de l’audit des fêtes tournantes.

Pour ce dossier spécialement, il a lancé un appel à l’endroit des personnes ayant eu à gérer des fonds publics. Il leur a demandé de se rapprocher des membres de la commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite afin de ne pas avoir à leurs trousses, la Cour des Comptes qui n’aura qu’à exécuter la loi sur toute sa forme.

Gilbert Ngoulakia a par ailleurs relevé que la production dudit rapport avait aussi été retardé par la non production du projet de loi de règlement relatif à l’exécution du Budget de l’exercice 2010 qui aurait du accompagner le rapport général de la Cour des comptes en même temps que la déclaration générale de conformité, le caractère incomplet des informations fournies, le non respect de la réglementation en vigueur en matière de passation des marchés.

D’autres facteurs dans ce déficit tel que la sous réalisation des recettes estimées à moins de 480,6 milliards de francs CFA et de la sur-réalisation de certaines charges évaluées quant à elle à plus de 123,6 milliards de francs CFA.

Outre ces facteurs, la cours des comptes indique que les irrégularités constatées dans l’exécution des lois de finances 2010 relèvent également de l’importance des crédits budgétaires ayant fait l’objet d’ordonnances globales pour exécution au niveau des agences comptables en simple opérations de trésorerie.