NOTE DE PRESENTATION DE LA LOI DE FINANCES RECTIFICATIVE LFR
La loi de finances rectificative est consécutive à la crise sanitaire mondiale engendrée par la pandémie de la Covid-19 et ses effets sur l’économie nationale. Les conséquences de l’environnement international (contraction de la demande de nos principaux produits d’exportation, en particulier le pétrole, le manganèse, le bois) sur le cadre macroéconomique se sont notamment traduites par la mise à l’arrêt de certains secteurs d’activités, le confinement des populations ainsi que la fermeture des frontières. En termes d’incidence, on note en particulier la baisse de près de 597,3 milliards Fcfa de nos recettes budgétaires.
Cette baisse des recettes budgétaires, qui reflète la fragilité de l’économie nationale face aux chocs externes, a exacerbé les déséquilibres macroéconomiques et met en lumière la dépendance structurelle du Gabon vis-à-vis des marchés internationaux. En effet, la chute des cours des matières premières, notamment du pétrole, principale source de revenus pour le pays, a réduit la capacité de l’État à financer ses projets de développement et à maintenir les services.
Dans ce contexte, les restrictions imposées à l’échelle mondiale, comme la réduction des échanges commerciaux et la perturbation des chaînes d’approvisionnement, ont aggravé la vulnérabilité de l’économie gabonaise. Les secteurs de l’exploitation forestière et minière, fortement liés à la demande extérieure, ont été particulièrement touchés, entraînant des pertes d’emplois et une diminution des revenus pour les ménages dépendant de ces actifs
En réponse, le Gabon a dû redéfinir ses priorités économiques et budgétaires pour faire face aux urgences sanitaires et sociales, tout en cherchant à relancer les secteurs stratégiques. Cette période a également mis en évidence la nécessité de diversifier l’économie nationale afin de réduire sa dépendance aux exportations de matières premières et de renforcer sa résilience face aux crises futures. Le pays a ainsi engagé des réformes visant à encourager les investissements dans les secteurs porteurs comme l’agriculture, l’industrie locale et les énergies renouvelables, tout en mobilisant l’aide internationale pour pallier ses besoins financiers .