Rapport de l’Audit de la Fonction Publique, une initiative innovatrice en Afrique
Initié en 2009 par le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, dans le but d’avoir une idée exacte du personnel de la Fonction Publique au Gabon, l’audit y relatif a été mené à terme et les résultats obtenus ont été présentés au Premier Ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, le jeudi 24 mai 2012 à Libreville.
En présence de certains de ses collaborateurs et experts ayant suivi de bout en bout ce dossier, Raymond Ndong Sima, tout en se félicitant de ce que le travail demandé par le Chef de l’Etat avait finalement été mené à terme avec à la clé, un rapport non exhaustif de l’audit de la Fonction Publique, a décliné les raisons pour lesquelles avait été diligentée cette opération.
Pour le Premier Ministre, depuis le lancement de l’audit par les plus hautes autorités du pays, ses résultats n’avaient jamais été rendus publics. Aussi, a-t-il demandé au ministre du Budget et de la Fonction Publique de veiller à ce que le rapport général de cet audit lui soit présenté de façon à ce qu’il puisse en prendre connaissance et des enseignements qui s’y en découlent.
Prenant la parole, le coordonnateur général du projet, Augustin Ndong Mba, a expliqué que ce projet avait été lancé par le Gouvernement en novembre 2009, dès la prise de fonction du président Ali Bongo Ondimba. Dans le chronogramme mis en place par le Gouvernement, a-t-il poursuivi, cette opération avait été conçue pour s’achever un an après. Seulement, c’était une appréciation politique qui ne tenait pas compte des réalités de la mise en oeuvre d’un audit quel qu’il soit.
Il a rappelé que cet audit conçu au Gabon, dans son mode opératoire est une initiative pionnière en Afrique et même en France où il y a eu par le passé, des audits de fonctions et des audits sectoriels, il n’y a jamais eu un audit qui traite de l’ensemble de la Fonction Publique. Selon lui, le Gabon est donc pionnier en la matière. C’est donc dire que ce travail a été conçu sans référentiel historique.
Augustin Ndong Mba a par ailleurs, déclaré qu’à l’entame de ce processus, plusieurs pays africains, informés de ce travail, se sont rapprochés du Ministre gabonais de la Fonction Publique, pour souhaiter qu’il y ait un transfert de compétences vers leurs pays respectifs. Finalement, dira t-il, la conduite de ce projet a pris un an et demi, soit six mois de plus par rapport au temps préconisé au départ. Ce, à cause du traitement des données techniques. Ce sont là, affirmera le coordonateur général, des raisons parmi tant d’autres qui ont fait que les résultats de cet audit ne soient présentés au Premier Ministre que maintenant ; le plus important étant d’avancer.
M. Ndong Mba a rappelé que cet audit portait à la fois sur les ressources humaines, les unités organiques qui concourent à la fonction publique avec tout le système d’informations sur la base desquels le tout fonctionne. Mais également en matière de régulation des masses salariales. Un audit qui a couvert l’ensemble dynamique des structures de la Fonction Publique en s’appuyant sur l’état des lieux, le travail in vitro et les recommandations.
Selon le coordonnateur général, le recensement de l’ensemble des fonctionnaires a duré un an, l’essentiel ici étant de tirer profit de toutes les difficultés rencontrées sur le terrain. Et capitaliser dans les cinq années à venir tous ces défis.
Les experts ont dressé pour cela deux rapports. Un rapport général portant sur trois livres en considération de l’organisation de la fonction publique, l’état des lieux de ce qui existe sur le terrain, l’analyse des causes et constats, ainsi que les recommandations.
Résumant les échanges avec le Chef du Gouvernement après la séance de travail, M. Ndong Mba a dit qu’il s’est agi de faire le compte rendu au Premier Ministre sur l’audit que le Gouvernement a lancé au mois de novembre 2009. Un projet d’envergure qui a eu l’honneur d’être le projet fondateur de la nouvelle société gabonaise.
Avant de prendre congé des experts et la délégation de la Fonction Publique, Raymond Ndong Sima a suggéré qu’une présentation plus élargie se fasse en présence de tous les départements et directions concernés par la gestion administrative.