Remaniement gouvernemental : le Gabon face aux nouveaux défis économiques



LIBREVILLE – 26/08/2017 – Le Gabon a accompli son Dialogue national post-électoral. Ceci a permis au pays d’aplanir les mésententes politiques et de s’orienter vers de nouveaux challenges pour la relance économique. Le chef du gouvernement, Emmanuel Issoze-Ngondet, a dévoilé cette semaine son nouveau gouvernement, pour qui des défis sont assignés à chaque ministre. Le Fonds monétaire international (FMI), qui a pesé de son poids, a suivi les événements successifs découlant à ce Dialogue national après l’élection de Ali Bongo Ondimba à la tête du pays.

Le FMI a validé le plan de relance économique du Gabon après l’élection présidentielle débouchant à l’élection d’Ali Bongo Ondimba. Cette relance a nécessité une garantie venant de toutes les entités politiques pour la stabilité du pays, seule condition pour s’atteler aux défis économiques qui attendent le Gabon. Le Premier Ministre du Gabon, Emmanuel Issoze-Ngondet, a mis à contribution tout ce crédit politique pour changer son gouvernement afin de mieux gérer les finances publiques et conduire les réformes nécessaires.

Parmi les nouveaux ministres, il faut noter la nomination de Jean-Fidèle Otandault au ministère du Budget et des Comptes publics. Cet expert comptable, ancien du groupe Total et de la Banque Générale du Commerce de Paris, et fin connaisseur des arcanes financières du Gabon, a été nommé il y a six ans au poste de Directeur général du contrôle financier. Il a par la suite été choisi comme Directeur général du contrôle des ressources et des charges publiques, deux après.

Jean-Fidèle Otandault aura à conduire les nouveaux marqueurs financiers du Gabon, après la dégradation de la note souveraine de sa dette par Moody’s. Le pays a réagi avec un emprunt obligataire de 200 millions de dollars qui a été engagé après son inscription dans la Loi de finance rectificatif (LFR) de 2017. Il arrivera à échéance en 2025 avec un rendement de 6,85% et accompagnera la relance économique du Gabon ainsi que ses réformes structurelles pour retrouver son niveau de notation d’avant 2007, année où le pays a souscrit à un emprunt lourd de 10 ans avec un rendement de 8,20%. Pour cette année, les investisseurs financiers sur le marché obligataire en contact avec le Gabon ont ouvert une ligne atteignant 600 millions de dollars, mais le pays s’est limité à 200 millions de dollars, en ligne avec sa capacité d’endettement sur le marché obligataire international selon les analystes du FMI.

Il faut noter que le Gabon, comme d’autres pays producteurs de pétrole, a souffert depuis des années de la baisse du cours du baril sur le marché international.