Vers une gestion transparente du budget de l’Etat
La nomination des directeurs centraux des affaires financières par le ministère du budget lors du dernier conseil des ministres, démontre la volonté des pouvoirs publics à gérer les deniers publics de manière transparente, conformément aux principes de Bonne Gouvernance.
Dans le cadre de la politique de Bonne Gouvernance initiée par les plus hautes autorités du pays, le Gabon s’achemine réellement vers une gestion transparente et efficace des finances publiques. C’est le sens des récentes nominations des directeurs centraux des affaires financières dans les différents départements ministériels. Ces nominations qui s’inscrivent dans le cadre de la budgétisation par objectif de programmes, constituent la matérialisation du projet de décret relatif à la création des directions centrales affaires financières au sein des départements ministériels et leur rattachement direct au ministère du budget.
Ces nominations qui cadrent avec la nouvelle vision du président de la République pourraient contribuer efficacement à la lutte contre les détournements des deniers publics dans l’exécution du budget de l’Etat. Des détournements longtemps orchestrés par des directeurs administratifs et financiers, lesquels étaient directement nommés auparavant par les responsables de chaque département ministériel, au regard du pouvoir de nomination qu’ils détenaient.
Cette dynamique de complicité a occasionné plusieurs irrégularités dans l’exécution du budget de l’Etat, en l’occurrence, l’utilisation des finances allouées à d’autres fins, au détriment des objectifs pour lesquels elles ont été décaissées. On peut citer notamment, le financement des missions fictives au cours desquelles, des frais des missions ont souvent été débloqués, alors les prétendus agents en mission circulaient tranquillement dans le pays, en utilisant l’argent du contribuable à de fins personnelles.
Outre la fin du financement de ces missions fictives, la nomination des directeurs des centraux des affaires financières vise à »sécuriser » la gestion du Budget de l’Etat, repartis au niveau des départements ministériels. Ce nouveau mode opératoire vient ainsi tordre le cou aux nominations fantaisistes qui traduisaient une complicité entre les membres du Gouvernement ou les responsables de l’administration et leurs directeurs administratifs et financiers dans le processus de détournement des finances publics. Un processus qui a occasionné fortement à l’indiscipline budgétaire.
Avec la nomination de ces nouveaux agents de l’Etat, il est effectivement question d’améliorer la gestion des finances publiques en matière d’exécution du budget de l’Etat. Cette dynamique permettra au ministère du budget qui a la lourde charge d’exécuter le Budget de l’Etat, d’avoir préalablement des collaborateurs francs et capables de gérer de manière transparente les finances publiques. De même, elle vise une meilleure planification de la dépense et une rapidité dans les règlements des factures, avec effet bénéfique de mettre un terme aux retards de décaissement souvent décriés.
Aussi, contrairement à l’ancienne époque, cette dynamique consécutive à la politique de l’émergence initiée par le l’actuel chef de l’Etat, renforce les prérogatives des agents nommés en ce sens qu’ils constituent un passage obligé dans l’exécution du budget alloué aux différents départements ministériels. Mais bien plus que cela, les nouveaux directeurs centraux des affaires financières sont outillés par un logiciel appelé la matrice FFOM (Forces Faiblesses Opportunités Menaces). Cet outil qui a d’ailleurs fait l’objet d’un séminaire de validation du guide de montage de projets, permet de réaliser un diagnostic interne de forces et de faiblesses du projet ainsi qu’un diagnostic externe des opportunités et des menaces de l’environnement du projet. Par conséquent, il permet aux nouveaux agents de planifier et de prendre des décisions.
Il revient aux nouveaux agents de l’Etat nommés, de bien accomplir les missions qui leur sont dévolues pour l’exécution du budget de l’Etat de manière transparente. Une dynamique qui permettra une meilleure exécution du plan stratégique Gabon émergent (PSGE), au grand bonheur des populations et du pays tout entier.